L’informatisation accélère t’elle les processus de traduction ?
Les métiers de la traduction ont vécu eux aussi le passage à l’informatisation des processus de travail, comme dans de nombreux autres domaines professionnels.
Pour répondre à la question, on pourrait adopter deux points de vue. On pourrait répondre non, si on considère plutôt l’acte de traduire en lui-même.
En effet, sur l’activité même de traduire, l’informatisation n’a pas vraiment d’impact. Globalement, on traduit toujours aussi vite qu’il y a 50 ans, c’est-à-dire que le processus de traduction en lui-même n’a pas vraiment changé. En fait, pour traduire un texte, on a toujours besoin d’un opérateur humain qui lise un texte et le retranscrive dans une langue cible.
En revanche, on pourrait répondre oui, si on considère plutôt l’ensemble des processus de traduction. Autrement dit, c’est plutôt au niveau de la gestion globale d’un projet de traduction que l’informatisation a produit une petite révolution. Aujourd’hui, l’évaluation d’une demande et la rédaction d’un devis ainsi que la gestion de la relation client sont largement assistées par l’informatique. Il en va de même pour les processus de correction ou de mise en page, tout comme pour la restitution des documents traduits.
Ainsi, l’informatisation des processus de gestion d’un projet de traduction permet aujourd’hui de traiter une demande en une semaine, voire parfois moins pour de courts projets, alors qu’autrefois, certains projets pouvaient aller jusqu’à plusieurs mois de traitement, notamment ceux qui demandaient une mise en page spécifique : le copier/coller/enregistrer-sous n’existant pas encore, ce procès de quelques secondes a remplacé, pour le plus grand bonheur des manager de projets, le couper (avec des ciseaux !)/coller (avec de la colle !)/photocopier !